電車が発車します

Je regarde à travers la fenêtre, le brouillard si caractéristique de la Suisse alémanique remplit le ciel. Une multitude de petits villages se succèdent sans que l’on puisse vraiment les distinguer.

Les légères secousses du train se mêlent à quelques bribes de dialecte.

C’est avec un mélange d’appréhension et d’enthousiasme que j’envisage les prochains mois. Bientôt je quitterai la Suisse pour rejoindre le pays du soleil levant — ou comme les idéogrammes le désignent l’origine du soleil.

Je suis surpris par mon calme apparent, d’habitude il suffit d’un changement mineur pour que la machinerie de l’angoisse s’enclenche à plein régime. Tel un ordinateur alimenté par l’adrénaline, mon cerveau simule de multiples scénarios, essayant inlassablement de prévoir tout les dangers auquel je pourrais être confronté.

Maintenant, rien de tout ça, simplement une tenaille au ventre à peine perceptible. Peut être que l’étendue du changement est tellement grande que ma matière grise a tout simplement abandonné, réalisant que toute prédiction serait futile…